sâmbătă, 2 mai 2020

Message de solidarité de l’UISTAACT FSM

Message de solidarité de l’UISTAACT FSM
Julien Huck
1er mai 2020

Mes chers camarades, Au nom de l’UIS de l’Agriculture et de l’Alimentation, je tiens à exprimer tout notre soutien et notre solidarité aux organisations à travers le monde qui œuvrent chaque jour pour défendre les intérêts des salariés de nos professions. J’espère que tous les camarades des syndicats se portent bien. La préservation de la santé des travailleurs est une préoccupation qui a toujours été au cœur de nos activités syndicales. Cette orientation est juste et justifiée. Mais l’heure n’est pas à se réjouir de la justesse de nos revendications, elle est à pointer du doigt les responsables de cette tragédie que nous traversons, de construire un rapport de force à même d’ouvrir des perspectives émancipatrices. A ce titre, la pandémie du Covid-19 est porteuse de nombreux enseignements pour notre organisation syndicale. En premier lieu, le capitalisme et l’impérialisme doivent être mis au banc des accusés. Notre UIS et la FSM n’ont eu de cesse depuis leur création de dénoncer le caractère mortifère du capitalisme et de l’impérialisme. Il y a un antagonisme indépassable. A ce jour plus de 200 000 personnes sont mortes, souvent les plus pauvres et les plus mal protégées. Et durant cette période, la seule préoccupation des gouvernements capitalistes et du patronat est le maintien, coûte que coûte, des taux de rentabilité. En profitant de la période comme d’une « opportunité économique », ils se sont profondément décrédibilisés. Alors même que le peuple nord-américain est frappé de plein fouet par l’épidémie, l’impérialisme yankee renforce son embargo économique, financier et militaire contre le Venezuela et son peuple. Cet acte guerrier de Trump éclate comme un symbole honteux des politiques de domination économique. Tout comme les annonces démagogiques de Macron en France, soutenu par l’Union européenne sur un éventuel report de la dette africaine, qui confirment leur volonté de maintenir sous dépendance néocoloniale le continent africain. A l’opposé, l’Etat cubain fait la démonstration concrète que d’autres choix sont possibles. L’exemple de l’envoi de médecins cubains aux quatre coins du monde est révélateur de l’esprit de solidarité. Dans nos professions agricoles et alimentaires, les dogmes libéraux ont attaqué leur rôle premier qui est de nourrir les populations. La recherche du profit à court terme, l’abandon des travailleurs et des populations rurales sur les plans économiques, sociaux, et sanitaires, l’abandon de toute souveraineté nationale agricole et alimentaire, le développement de la spéculation financière sur les matières premières agricoles, le développement de la précarité et des inégalités sont des réalités cruelles. Pourtant aujourd’hui ces hommes et ces femmes sont à l’œuvre, dans des conditions extrêmement difficiles, pour 2 nourrir les populations. Malgré toutes les tentatives pour les rendre invisibles, aujourd’hui, le caractère vital de première nécessité de leurs activités est dévoilé au grand jour. Nous voyons en premier lieu l’explosion d’une nouvelle et dramatique vague de personnes souffrant de la faim. Les gouvernements et le patronat en portent l’entière responsabilité, en laissant libre cours à la spéculation et à l’égoïsme contre l’intérêt collectif. Cette situation est intolérable. Le simple constat, accompagné par quelques actes de charité, ne dédouanera pas les responsables. Des actes forts doivent être pris, dès maintenant, pour enrayer l’explosion de la faim. En second lieu, le socialisme est mieux à même de faire face à ce type de situation. A la lumière des éléments objectifs et chiffrés, les Etats socialistes ont su et pu prendre des mesures pour, tout-en même temps, limiter la propagation du virus, assurer les soins essentiels pour leur population, garantir l’accès à l’alimentation, informer de façon transparente, éviter le développement des inégalités et de la précarité. Sur ces points comme sur de nombreux autres, le rôle essentiel de l’Etat a été réaffirmé, on le voit notamment au Vietnam. Enfin, le rôle du syndicat est primordial et doit être renforcé. Les situations à travers le monde sont diverses, mais confirment que les organisations syndicales, en tant qu’outil des travailleurs pour défendre leurs intérêts, jouent un rôle de premier plan. En cela, les droits syndicaux doivent être renforcés. De plus, nos capacités de réflexion et d’analyse centrées autour de nos orientations syndicales de classe répondent aux préoccupations des travailleurs. La solidarité, qui s’exprime fortement dans cette période difficile, est un point d’appui important pour l’avenir. Elle tord le cou à la pensée dominante du chacun pour soi. Ces éléments doivent nous permettre de nous renforcer et de consolider le rapport des forces en notre faveur. Les organisations syndicales qui font le choix d’accompagner les politiques patronales et gouvernementales portent une lourde responsabilité. Elles mènent le syndicalisme dans une impasse. Du fait du caractère particulièrement grave de ce virus et sous couvert qu’il faudrait des entreprises solides pour garantir l’emploi, elles placent les travailleurs en situation de faiblesse et, de fait, pieds et poings liés aux exigences patronales de régression sociale. Cette vision syndicale voue à l’échec les travailleurs et les peuples. Plus que jamais, nous avons besoin d’un 1er mai inventif, revendicatif, solidaire, internationaliste et agissant pour la paix. Nous sommes persuadés que, malgré les conditions particulières de cette année, ce 1er mai 2020 sera marqué par des actions populaires et syndicales de haut niveau. Vive la solidarité internationale Vive l’UIS et la FSM Vive le 1er mai

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